Sans titre- extrait 1

Publié le par anonyme

Je cours. Je cours à en perdre l’haleine. Mon prof d’ESP  aurait été fier de moi , pour une fois. Je jette un œil hagard à mes pieds écorchés à vif, dégoulinants de sang. Et aussi à mes jambes frêles, aussi maigres que celles des petits africains dans le film de charité qu’on avait vu au collège . Aussi maigres mais beaucoup plus blanches, ouais presque blanches comme la neige, mais en plus blafard. Pff ! C’est pas cet été que j’ai eu le temps de bronzer…STOP !!! Il faut que j’arrête de faire de l’humour dans un moment pareil. Je suis vraiment un monstre pour rigoler alors que…alors que … Une larme s’écrase sur ma joue. Je crois que je les ai semés. Je m’assieds pour reprendre mon souffle. Je peux pas. Je ramène mes genoux – crottés- sur ma joue – crottée, évidemment- et je pleure, je pleure de longs sanglots sans larmes. Je crois que j’ai tellement pleuré que j’ai plus d’eau dans mon corps. Mais peu importe. Ca fait du bien de se vider.             Tout à coup, j’entends des pas, des voix. J’essaie de me relever, mais c’est peine perdue, ils sont plus forts et plus rapides que moi. Je me tapis dans un buisson que j’atteins à quatre pattes. Et j’écoute.

-         J’ai entendu un truc.

-         Ouais moi aussi.

-         Hé hé on va t’avoir la petite on va t’avoir, on sait qu’es la !

-         Elle va nous le payer celle la, je t’le dis.

-         Ouais on va l’écorcher !

 

Et ils mirent à rire, à rire très fort. Faut pas pleurer Lena, pas pleurer. Silence. En silence je prie Saint Raphaël, mon ange gardien. Ils sont partis. Je pleure et je m’endors.

 

 

3 jours plus tôt

 

 

Lundi matin. Mon réveil sonne : je suis encore en retard. J’établis mon plan D : tout en m’habillant, j’enfourne une barre de céréales, puis à peine après l’avoir avalée, je me lave les dents et m’attache les cheveux. Je mets une paire de baskets et je cours. Vite, très vite, plus vite ! Je me laisse aller à ce plaisir. A côté de moi, la campagne défile à une vitesse impressionnante. Plus vite, plus vite ! Je jubile comme une gamine qui voit ses cadeaux sous le sapin de noël. Evidemment, j’ai beau être qualifiée pour les championnats de France d’athlétisme , je ne suis pas infatigable : je me laisse tomber par terre. Tant pis pour les cours : j’avais besoin de ce moment juste à moi, ouais je crois que je deviens philosophique, maintenant ! Puis, avec un peu de lassitude, je lis le mot que ma mère m’a laissée sur le frigo- tous les matins c’est le même- :

 

«  Chérie, je reviens ce soir vers 19 heures, passes une bonne journée et n’arrive pas en retard ! Je t’aime. Maman »

 

Génial.… Encore une fois ma mère peut pas me faire confiance. Elle va être furieuse. Bof. J’mens fous. Je vais au collège en me marrant : j’adore dire ça ! J’mens fous, j’mens fous, j’mens fous ! Le prof me passe un savon : j’mens fous, j’ai un zéro en français : j’mens fous !,Tout ce qui m’intéresse, à l’école, c’est l’entraînement, tous les jours après la physique. Je peux courir deux heures sans m’arrêter, et j’ai enfin quelqu’un qui ne trouve pas que je cours vite( ça fait du bien), le prof d’EPS ! Il veut toujours que je fasse mieux et ça me plaît. Ce soir, j’arrive au stade déjà toute essoufflée : j’ai fait tout le cheminb au pas de course. Il fait déjà nuit et il n’y a pas un chat au stade.

-         Henry

 

 

 

 

Je suivis l’homme, qui me tenait par la main. Il me souriait gentiment, m’incitant à le suivre. C’est à ce moment que je me rendis compte de la bêtise, je dirai même  connerie que je venais de faire. Bon sang ! J’étais en train de suivre un pur inconnu, dans une forêt inconnue, qui allait m’emmener à un endroit inconnu…Je déglutis difficilement. Il fallait que je me sorte de ce pétrin. Le vieillard parût le remarquer , et resserra son emprise, allant jusqu’à me serrer le bras.

-Dépêches-toi ! Ils sont tous près, ils nous encerclent…

-Qui, expliquez moi ! Lâchez-moi, arrêtez vous me faites mal !

-Chut !

Enfin, nous arrivâmes dans une clairière. Elle semblait abandonnée, à part quelques moutons et renards qui venaient saccager les poulaillers. Au centre, se trouvait une cabane en bois clair. Elle n’avait qu’une unique fenêtre , avec des rideaux d’un jaune délavé. La porte était grande ouverte. Je regardai le vieillard d’un air interrogatif. Il lâcha brusquement mon bras et courut vers sa maison en hurlant si fort que je dus me boucher les oreilles :

-         Imbéciles, nigauds ! Espèces de vieux comtés ! Qu’est que vous avez fait à ma maison, punaise ! Je vous hais ! Je vais vous faire la peau !.

Je remarquai, en jetant un coup d’œil  à travers la fenêtre, que la maison était parfaitement en ordre : un feu était allumé, et, sur la table- mon sang se glaça- un fusil de chasse était posé sur son présentoir. Je trouvai ses cris tout à coup bien exagérés. Je décidai de me sauver, mais avant que j’ai pu faire quoi que ce soit, une main m’attrapa par le col et me souleva : mon visage se trouvait tout près du sien. Je n’arrivai plus à bouger ; j’étais pétrifiée par la peur, la peur de mourir. Il me jeta dans la maison, et claqua la porte. Je me levai, donnai des coups de poings dans la porte, faisant saigner mes mains. Je m’effondrai sur le sol, toutes mes forces me quittaient. J’entendis alors un crépitement ; de la fumée entra dans la pièce. Les flammes parvinrent vite à brûler la porte et m’encerclèrent. Je cessai de  respirer.

 

Je m'excuse pour le passage qui manqu (henry...), dès que je l'aurai retrouvé, je le mettrai. Qu'en pensez-vous? Dois-je mettre la suite?

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